Quelle tenue de course porter ?

Quand je réfléchis à ma tenue de course, et plus encore pour des courses longues comme le marathon, il y a un critère qui est vraiment essentiel : le confort !
Gérer son effort, son mental, son hydratation et sa nutrition pendant une compétition est déjà assez compliqué comme comme ça, je n’ai pas envie de m’embêter en plus avec des problèmes purement techniques.
Ma tenue est donc testée et retestée à l’entrainement. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, je prends généralement le même équipement sur marathon. Evidemment, je prévois des ajustements selon la météo mais tout mon matériel a déjà été porté et approuvé avant le jour-j. Jamais jamais jamaaaaais d’innovations ce jour-là, sauf si vous êtes joueur !

photo : Eat and Run

Ma tenue de course : légèreté et confort avant tout !

Dans la pratique, qu’est-ce que je mets pour aller arpenter le bitume ?
L’inventaire de notre tenue de lumière pour le jour J va être très rapide, parce que plus les courses passent et plus la tenue a tendance à se réduire au minimum syndical pour éviter de s’encombrer inutilement. Durant les courses sur route, les ravitos placés tous les 5 km nous suffisent largement :

Un cuissard ou un short

Un modèle Kalenji, avec plein plein plein de poches. Les coutures plates ne créent pas d’irritation et ses poches multiples autour de la ceinture me permettent de ranger tout ce dont j’ai besoin lorsqu’il n’y a pas de consigne (clés de voiture et de maison, smartphone, mouchoirs). Pas besoin de s’encombrer d’une ceinture porte-bidon ou pire, d’un camelback avec ce cuissard.

Comme Ludo court encore plus minimaliste que moi, il se contente d’un short Kalenji, léger, dont la large poche arrière lui permet d’emmener son téléphone.

Un (joli) t-shirt  confortable

Là, habituellement, je mets mon t-shirt Asics acheté pour le MDP 2015 parce 1) c’est mon t-shirt fétiche pour partir à l’assaut des kilomètres 2) il est joli 3) je le trouve hyper confortable et ça compte quand on part trottiner 3h43. Et si par malheur, mon t-shirt préféré n’est pas disponible (bref, il est dans la machine, quoi), j’en prends un autre que j’ai déjà porté auparavant. Le confort prime avant tout !

Pour Cheverny, j’ai mis un nouveau t-shirt, toujours Asics parce que j’aime bien leur matière mais édition MDP 2018 pour l’excellente raison…qu’il était assortie à ma montre (faut se faire plaisir aussi :D). Je l’ai porté à l’entraînement pour voir s’il n’était pas trop épais avant de le mettre dans la valise.

Pareil pour Ludo, soit il met son t-shirt Kalenji personnalisé Tortues-Runners pour que je le repère dans la foule soit il met son t-shirt bleu du MDP et en plus d’être à l’aise, on est assortis, bonus ultime.

Sapés comme jamais à Cheverny

Aux pieds : pas de surprise

Mes Mizuno Wave Rider

Le choix des chaussures est personnel et dépend du ressenti de chacun. Parmi la foule de Nike Pegasus, Asics Nimbus et autres Adidas Boston, j’ai croisé des marathoniens en Vibram FiveFingers et même un autre pieds nus !

Personnellement, je me suis entraînée avec deux paires. Les Adidas Boston et mes Mizuno Wave Rider. Finalement, je préfère réserver les Boston aux 10 km et semi. Pour le marathon, je suis restée en Mizuno, comme lors de mes compétitions précédentes.

Adidas Boston Boost, chaussettes Kalenji et assorties en plus ! La combinaison parfaite pour les 10 km et semi.

Les Boston sont certes dynamiques, légères, rapides mais lors de sorties longues à mon allure marathon, je les ai trouvées trop sèches. Le confort étant ma priorité et ne prévoyant pas de faire de fractionnés durant le marathon, j’ai choisi mes Mizuno pour courir les 42, 195 km de Cheverny. Elles ne m’ont jamais provoqué d’ampoule ni de douleur, ce sont des valeurs sûres.

Mes Mizuno Wave Rider 20, mes souliers pour le long

Ludo possède des New Balance 1080 et des Hierro. Je vous le donne en mille : celles qu’il trouve le plus confortables sont…les Hierro. Oui, oui, il court ses marathons en trail. La preuve que le choix des chaussures est vraiment une affaire personnelle !

Ma montre GPS

Pour m’indiquer si je suis bien la vitesse prévue (ou pas), j’ai ma Garmin 735 XT. J’ai troqué ma 310 XT pour ce nouveau modèle en début d’année. Entre les sorties running et la natation, j’ai eu tout le temps de la prendre en main. Ici aussi, pas de surprise, j’aime être capable de retrouver les données préférées en un clin d’œil.

Ma montre qui me confirme que les fractionnés ont été difficiles 😡

Ludo utilise toujours sa Garmin FR 235 avec bonheur. Pour faire du vélo et courir, ce modèle est parfait avec un rapport qualité-prix très intéressant !

J’utilise les classiques champs distance, allure instantanée et chrono pour savoir où j’en suis. Ludo préfère avoir le prédicteur de course à l’écran, qui lui annonce en combien de temps il peut espérer finir une course selon l’allure instantanée. C’est une autre technique !

Une paire de chaussettes confortables

Les chaussettes, ça peut sembler un petit détail mais c’est justement le genre de détail qui peut faire capoter une course ! Ludo est encore traumatisé des ampoules qu’il a ramenées en courant le marathon du Médoc en 2015 avec des chaussettes trempées (il avait tellement plu, rien ne séchait…).

Personnellement, nous utilisons seulement des paires de chaussettes que nous avons déjà portées plusieurs fois sans aucun souci (rassurez-vous, on les lave après chaque usage. Quand même !). Pas question de mettre en l’air une course (et nos pieds) à cause d’une couture mal placée ou d’un tissu irritant ! Pour nous, ce sont les Kalenji Kiprun qui nous accompagnent depuis le début. Nous n’avons jamais eu à nous en plaindre, nous continuons de confier nos petons à ce modèle.

Et pour manger ou boire ?

Ha, le grand problème du ravitaillement en course ! Est-ce que je me contente des ravitos de l’orga tous les 5 km ? Est-ce que j’emporte mes ravitos persos ? Et je prends quoi ??

Comme pour le matériel, nous partons de plus en plus légers avec l’expérience. En 2015, lors de mon premier marathon, j’avais embarqué des gels (que je n’avais pas consommés au final) et nous avions surtout pris soin de bien boire à chaque ravito. A Sénart en 2016, j’ai pris un gel Aptonia mais surtout, j’ai emmené une petite bouteille de boisson isotonique pour m’hydrater à mon rythme (et parce que j’ai du mal à boire avec un gobelet…). A La Rochelle, il faisait plutôt frais en novembre, les ravitos liquides tous les 5 km avaient suffit. A Chantilly en 2017, j’ai juste repris une petite bouteille avec moi. A Cheverny en avril, même stratégie. Le gel était dans la poche, mais plus comme dépannage ultime si une fringale de l’espace se pointait, parce que je n’arrive pas à avaler du solide en course.

Pour les 10 km et semi, je ne prends rien avec moi, j’estime que ces distances sont trop courtes pour nécessiter un ravito perso. Pas d’arrêt sur un 10 km et je ne fais une pause qu’au ravito du km 15 (et s’il fait chaud ou que ça ne se passe pas super bien, il m’arrive de m’arrêter à celui du km 10 également pour me verser de l’eau sur le visage). Faisant mes sorties longues quasiment à jeun depuis des années, j’ai pris l’habitude de boire peu sur des distances jusqu’au semi.

Ludo, lui, est toujours parti les mains dans les poches, quelque soit la distance. Courir avec une bouteille l’embête, soit il la boit durant l’attente soit il la jette au bout de 10 km… Un arrêt aux ravitos tous les 5 km pour prendre de l’eau lui suffit et il trouve que ça casse la monotonie de la course 😉

Ludo court de ravito en ravito, je me contente de boire ma bouteille. Chacun sa stratégie !

Il s’agit ici de notre stratégie personnelle, qui fonctionne pour nous mais pas forcément pour d’autre personne ! Je pense qu’emporter ou non de quoi se nourrir ou boire dépend de ce que vous avez l’habitude de faire à l’entraînement et de votre temps d’effort.  Au-delà d’1h d’effort, une pause au ravito me semble nécessaire, quelle que soit la distance, pour pouvoir finir la course sans bobo.

Globalement, pour la nutrition comme pour le reste, je préfère donc me baser sur ce que j’ai pu tester à l’entrainement, lors de courses précédentes et qui ne m’ont pas posé de souci. Et j’évite de prendre une boisson d’effort ou des gels/gommes inconnus sur les ravitos  pour ne pas avoir de mauvaises surprises pendant la compétition. Ce serait dommage de gâcher 3 mois de prépa à cause d’un verre de Gatorade qui ne passe pas !

La tenue complète

Je ne prévois rien de plus dans ma tenue de course… J’ai très vite chaud donc moins je suis couverte, mieux c’est, encore plus quand je sais que je pars pour un peu moins de 4h d’effort.
Ludo, lui, est plus sensible aux conditions climatiques donc il part souvent avec une visière, une casquette pour se protéger les yeux et la tête du soleil #ProblèmeDeChauve ou un tour de cou s’il fait frais, quitte à l’enrouler autour du poignet s’il a chaud en fin de course 😉

En général, pour les compétitions sur route:
en dessous de 10 °C, c’est sous-couche longue avec un t-shirt court par-dessus, un tour de cou et un collant long pour moi, short pour Ludo. Si une légère pluie est prévue, nous emportons nos coupe-vents Kalenji pour nous protéger. Une fois pliés, on peut les porter à la main, nous les trouvons hyper-pratiques !
entre 10°C et 15°C, on enlève le tour de cou et une couche (sauf si du vent ou une petite pluie sont attendus, là, on prend nos coupe-vents ultra légers Kalenji).
dès qu’il fait plus de 15°c, on est à poil en short et t-shirt court.

Dans tous les cas, on essaie d’éviter le superflu et de partir le plus léger possible.

La version hiver et pas réveillée le matin du marathon de La Rochelle en novembre

Et vous, comment est composée votre tenue de course ? Qu’emportez-vous lors d’un marathon ? Avez-vous des éléments indispensables que j’ai oublié ici ? Laissez-moi vos astuces et remarques en commentaires !

3 tenues différentes, 3 finishers à Sénart 😉

Mimi

Mimi

Co-fondatrice du site, j'écris des articles détaillés sur la course à pied en général et depuis 2018, je continue avec le triathlon !

2 commentaires

  1. Bonsoir, Merci pour votre retour d’expérience.
    Un point m’intéresse beaucoup concernant votre entraînement à jeun. Cela fait des dizaines d’années que je ne peux manger le matin. Je m’entraîne donc en priorité le matin, sans souci en endurance fondamentale. En sortie longue je ne prends que des boissons aptonia en apport mais au-delà de 1h30 de course.
    Alors ma question concerne votre alimentation du matin avant la course. Je sais que j’aurai énormément de mal à assimiler quoi que ce soit, et c’est ce qui m’inquiète pour mon premier marathon (je me prépare depuis des mois pour celui de Paris en avril prochain avec ma femme). Est-ce vous prenez quand même un petit déjeuner avant la course ? Si oui, c’est 2 ou 3h avant ?
    Merci d’avance pour vos conseils.

    • Bonjour Alain,

      Je mange très peu le matin donc souvent, je fais effectivement des sorties à jeun le matin en EF et ça passe très bien, comme toi. J’ai l’impression que cela habitue l’organisme à gérer les efforts longs.
      La semaine de la course, je mange normalement et le matin, c’est petit-déjeuner habituel : un thé, une tartine (si jamais j’ai faim, j’ajoute une banane ou une compote mais ça reste léger). Le tout 3h, le temps de digérer, se préparer et rejoindre le lieu de la course.
      Pendant la course, je pars avec une bouteille de 50 cl de boisson iso (la même que la tienne, d’ailleurs) et je bois régulièrement, environ une gorgée toutes les 10/15 minutes. ça m’évite la cohue aux premiers ravitos et ensuite, c’est arrêt aux ravito pour récupérer un verre d’eau ou coca. Personnellement, ça me suffit et je n’ai jamais eu de problème d’estomac. A la fin de la course, par contre, je mange bien au ravito final 😉

      Le MDP avait été mon 1er marathon, à moi aussi ! Je m’étais arrêtée à tous les ravitos pour prendre de l’eau ou des oranges. Avec la chaleur, ça avait bien aidé ! Je sais que des coureurs partent avec des sacs de trail pour avoir leur hydratation perso avec eux, ça peut être une solution pour toi, mais il faut avoir l’habitude de courir avec le sac. Sinon, les ravitos tous les 5 km sont suffisants et assez garnis à Paris pour te ravitailler en boisson 🙂

      Si tu n’as pas l’habitude de manger beaucoup avant ou pendant une course et que tu n’as jamais eu de souci ensuite, je ne vois pas l’intérêt de changer pas ta routine 🙂 Je pense qu’il faut faire attention à son hydratation pendant ces 42,195 km pour éviter les crampes, le coup de fatigue et il faut souvent chaud pendant le MDP. Ensuite, profitez de la course tous les 2, le parcours est vraiment sympa.

      Bonne prépa !

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