Course des Roches de Santeuil – 2016
C’est la rentrée ! Et pour tester notre forme, nous préférons rester sur nos terres val d’oisiennes en participant à la course des Roches de Santeuil (95). 21 km et seulement 150 m de dénivelé sur le papier. Alors, facile ou pas ?
Pour poser la situation, précisons d’emblée que pour moi, la forme n’est pas au mieux puisque je m’aligne avec un bon gros rhume qui transforme mon nez en robinet fuyant. Je suis obligé d’emmener un paquet de mouchoirs, je suis sûr que ça va nuire à ma vitesse de pointe. Pour Mimi, elle n’a pas fait de séances de côte depuis…longtemps, sous prétexte que son tendon d’Achille n’apprécie pas trop. Surtout, cette course nature est l’occasion de voir un coin du Vexin qu’on ne connait pas et de jauger notre état avant nos gros objectifs de l’automne. Voilà, maintenant que nos excuses sont toutes trouvées, nous pouvons partir tranquillement.
Le départ
Pour changer, le départ est fixé à 15h le samedi. Parfait pour dormir un peu le matin. ça, c’est la bonne nouvelle de la journée.
La mauvaise, c’est la météo : il a bruiné une partie de la nuit et le ciel reste gris avec un peu de vent. Pas super motivant mais au moins, nous ne serons pas gênés par la chaleur !
On a prévu de courir plus vite que la pluie. Enfin, presque
Je prends mes New Balance de trail alors que Mimi prend ses Mizuno Wave Rider 18 de route toutes poncées. ça risque de glisser dans les chemins mais elle me dit qu’elle a déjà couru avec dans la boue sans trop de problème (ouais, en fait, elle veut surtout les finir pour passer aux Riders 19…) . N’ayant pas d’objectif sur cette course (autre que de ne pas glisser et de ne pas arriver derniers, hé hé), on décide de partir sur un rythme tranquille. Enfin, Mimi m’annonce qu’elle n’a pas l’intention de faire un chrono mais que moi, j’ai intérêt à être devant. Si elle me rattrape, elle me pousse dans les orties. Ok, ok, va falloir que je fasse tourner les jambes !
Départ dans plus ou moins 5min.
Nous nous alignons tous sur le pré. Énormément de maillots de club, dont l’équipe de l’EACPA de Cergy. Un maillot jaune de la Team Outdoor se balade dans l’assistance. Bon,bah, voilà le futur premier, cherchez plus les gars, cette team gagne toutes les courses du coin (Bouffémont, Ecotrail…). Autour de nous, certains sont équipés comme pour aller escalader le Mont-Blanc alors que nous partons sans rien (il y a un ravito au 6ième km puis au 12ième, vu qu’on fait 2 boucles). Bon, nous verrons bien si notre stratégie de partir léger est suffisante ou si nous avons mal jugé la difficulté.
Le parcours
Après une première boucle autour du village dans les petits chemins où il est quasiment impossible de se doubler, nous filons dans la forêt. Je laisse très vite Mimi derrière moi et m’accroche à un groupe de coureurs. Les chemins sont sinueux, étroits et il font donc constamment relancer pour tenir le rythme. Le parcours est relativement plat mais c’est bien fatiguant, mine de rien. Protégé par les arbres, j’enlève mon coupe-vent pour ne pas avoir trop chaud.
A la queue-leu-leu, tout l’monde s’éclate !
Une première côte sur route étire le peloton, c’est la première difficulté. Ensuite, nous retournons dans les sous-bois pour découvrir l’un des deux passages fun de la course : le ravin ! Il s’agit d’une sorte de M à flanc de coteau et parmi les pierres moussues. Une corde est prévue pour nous aider à monter et à descendre ! Un peu impressionnant mais heureusement, cela se passe assez facilement (rien à voir avec le fameux M de Bouffémont où on risque une cheville à chaque pas).
Une fois le ravin franchi, le sentier se poursuit en sous-bois. La pluie résonne sur les feuille, punaise, la météo ne s’arrange pas ! Un tour le long d’un champ suffit bien tremper le t-shirt. Je remets mon coupe-vent. La deuxième difficulté se présente : une longue côte sur route qui casse bien les pattes avant de descendre vers Santeuil.
225m de D+ mais c’est loin d’être plat !
A gauche pour le 13 et tout droit pour le 21 km
Je ne lâche pas mon groupe, j’essaie de les doubler un par un quand ils bifurquent tous à gauche ! En fait, ils participaient à la course de 13 km, voilà pourquoi ils étaient si motivés ! Le bénévole présent à la bifurcation m’indique que pour moi, il faut continuer tout droit et enchaîner avec la seconde boucle. Derrière, Mimi subit la même désaventure : son lièvre se révèle être une coureuse du 13 km et elle se retrouve un peu seule sur le chemin. Sa motivation en prend un coup, elle est un peu grognon.
Tout seul tout triste sans mes lièvres du 13 km
C’est vrai que sans les participants de la petite course, nous sommes bien moins nombreux. J’aperçois un gars devant et pars le chercher pour qu’il me serve de lièvre. Mimi lève le pied dans la seconde boucle et laisse passer deux féminines. Sans le savoir, elle laisse aussi passer le podium de sa catégorie. Oui, oui, elle est sympa comme ça. 😉
Nous refaisons la boucle de 8 km et les côtes sont bizarrement deux fois plus raides. Mimi a un coup de mou au 16ième km, heureusement que le ravito est là pour prendre un verre de coca. Le plein de sucre fait, elle repart trottiner sous la pluie. Le terrain commence à devenir bien boueux par endroit mais ça reste praticable même avec des chaussures de route. De toute façon, rien ne peut être plus difficile que Bouffémont…
Le meilleur pour la fin
Le ravin est modifié mais une grimpette encordée existe toujours pour le second tour . Et dans le village, nous bifurquons nous aussi pour prendre la direction de l’arrivée. Plus q’un petit kilomètre ! Le bruit d’eau devant moi annonce la dernière surprise de la course : la rivière. Oui, oui, nous devons remonter un cours d’eau sur 300m environ. Je m’imagine en train de sombrer, le portable à bout de bras pour le sauver de l’eau mais les bénévoles savent trouver les mots pour nous rassurer : « c’est pas profond, pas plus haut que le genou. Par contre, elle est glacée ! ». J’ai un moment d’hésitation avant de sauter à l’eau. Finalement, le froid fait du bien sur les jambes après l’effort 🙂
Merci à Trace&Route pour la photo !
Mimi a aussi trouvé la remonté du cours d’eau bien fun et rafraîchissante. Ramasser une tonne de gravier par chaussure : beaucoup moins fun. Heureusement qu’il ne reste plus que 500 m à parcourir en faisant floc-floc à chaque foulée parce que je ne suis pas certain que mes pieds auraient apprécié les chaussettes trempées et le sable bien longtemps.
La grimpette de l’arrivée se profile. Je relance dans un dernier effort et parviens à doubler mon lièvre dans la côte. Mouhahaha, il est dégoûté mais bon sportif, il me félicite pour ce dépassement.12 minutes plus tard, Mimi arrive en trottinant et en papotant avec une coureuse d’Auvers sur Oise.
Facile cette course !
Elle est un peu trop fraîche à mon goût, hum, elle n’a pas dû courir assez vite. Bizarrement, elle n’entend pas ma remarque et préfère filer picorer du chocolat au ravito. Hey, mais j’en veux moi aussi ! J’ai couru un peu vite, j’ai besoin de sucre !
Pas de médaille sur cette course, les bénévoles nous remettent à la place une bouteille de limonade du Vexin. Sympa !
Après l’effort, le réconfort des bulles
Pour nous, la course s’est bien passée : les jambes vont bien mais il faut maintenant travailler la vitesse. Et se remettre aux séances de côte pour muscler le moteur !
Trempés mais contents
Pour résumer, cette course de 21 km est bien sympa pour commencer la saison. Le parcours n’est pas si simple qu’il n’y parait avec pas mal de virages, de relances et deux côtes à passer deux fois.
Le niveau de la tête de course est assez relevé, ça se gagne 1h25 cette année donc si les jambes suivent, il y a moyen de bien galoper dans les bois.
Quelques chiffres :
- 184 participants pour le 21 km
- Mimi : 2h04 / 119 ème/ 4ième SEF
- Ludo : 1h53 / 71 ème SEM
- 1890 calories dépensées pour moi
- 1300 calories pour Mimi
Sympa comme récit de course .
Merci
Merci !
Le petit passage dans la rivière à la fin était bien fun. La côte à l’arrivée, un peu moins mais c’est une course sympa !
Je ne sais pas encore si nous la referons cette année, avec les 3 H de Survilliers en VTT le lendemain, on risque d’être un peu fatigué.
Hello,
Je fais partie de l’organisation du trail de Santeuil. Merci pour ce très sympathique résumé qui fait du bien. 2017 fut une belle réussite.
J’espère vous rencontrer sur l’édition 2018 dont la grande distance est modifiée en une seule boucle. Nous sommes en plein repérage afin d’obtenir les autorisations.
Sportivement, Chantal
Bonjour Chantal,
Merci pour votre commentaire !
Nous avions bien apprécié la course des Roches, le passage dans la rivière
était vraiment sympa, bravo pour votre organisation !
Nous n’avons pas encore planifié toutes nos courses mais nous allons garder Santeuil en tête 🙂
Bonne continuation,
Sportivement,
Émilie et Ludovic