Courses

Chocotrail, le trail saveur chocolat


pack coureur chocotrail

C’est la dernière de l’année ! Et pour terminer sur une bonne note, nous retournons au Chocotrail d’Hardricourt (78). 24 km, 500m de dénivelé et des tonnes de boue plus tard, la médaille en chocolat était plus que bienvenue !

Ludo adore le chocolat (et les bananes, mais on a pas trouvé de Bananatrail pour sa seconde passion…) et les ravitos en trail sont imbattables, c’est donc tout naturellement que nous nous étions inscrits au Chocotrail d’Hardricourt en 2016. Un temps magnifique, de super bénévoles, notre copain runner Michel qui part en trombe et nous sème dès le début, une horrible côte pour terminer, bref, l’expérience nous avait bien plu. Cette année, pas de Michel car il se remet de sa Saintélyon polaire mais on devrait croiser Victor au village car il s’aligne sur le 13 km et part après nous.

Samedi 9, il neige, les trottoirs sont verglacés mais la forêt enneigée est magnifique avec un grand ciel bleu dégagé. Je me prends à rêver d’un trail blanc !
Grâce aux réseaux sociaux, j’ai appris que le parcours avait été modifié (en gros, on le fait à l’envers et une portion de côtes en ville autour de l’église a été supprimée) donc le final est bien plus roulant. Bien bien bien. En plus, nous sommes relativement en forme, nous n’allons faire qu’une bouchée de ce trail !

A nous le chocolat !

Un temps à ne pas mettre un traileur dehors

Dimanche matin, ouverture des fenêtre : un vent de dingue, il pleut et il fait à peine 2°C… Je suis tristesse, je n’aurai pas mon trail blanc. Pire, je sens venir le remake du trail des châtaignes. Heu, faut vraiment y aller là ?  Mais pourquoi on s’inflige ça ??

En plus, le parcours est à 90% dans les champs en rase campagne, on va bien sentir les bourrasques ! M’enfin, c’est un trail, la météo fait partie du jeu. Cette fois, on prend bien nos vestes de pluie Kalenji, nos tours de cou et un bonnet pour ne pas chopper la crève pendant l’attente et direction Hardricourt.
Je prends mon sac pour ranger les affaires quand on aura chaud, mettre quelques barres de céréales en cas de fringale (même s’il y a un ravito vers le 12ième et un autre au 19ième) et des mouchoirs. Ludo part les mains dans les poches et la fleur au fusil.

Contrairement au cross du Figaro, nous trouvons une place très rapidement à 500m du départ. Parfait. Le coup de feu est fixé à 9h30 mais le retrait des dossard se clôture à 8h45. Pas de souci, on ira se mettre au chaud dans la voiture. Nous récupérons nos dossards et notre tour de cou très rapidement, l’organisation est rodée, c’est très agréable. Au moment de retourner à la voiture, nous croisons Victor (œil de lynx, parce qu’il n’y avait que nos yeux qui dépassaient du bonnet et de la capuche ! ) qui est surmotivé pour son 13 km. Il prévoit d’améliorer son record perso sur la distance pour cette dernière course. On parle du calendrier 2018 et on se retrouvera sur le 24 km de Bouffémont en février.

Bon, va falloir qu’on s’entraîne parce que Victor est un peu trop motivé et ça nous met la pression, là 😉

départ du chocotrail
T’es sûr qu’il faut y aller là ?

Heureusement, la pluie cesse avant le départ. Le terrain est détrempé mais au moins, on peut enlever les capuches et on ne se prendra pas une douche pendant 24 km. Les 2 joëllettes partent en premiers, bravo à eux de partir à l’assaut des chemins dans ces conditions ! 
N’ayant pas d’objectif particulier (autre que de ne pas glisser et de ne pas arriver derniers, hé hé), on décide de partir sur un rythme tranquille. En plus, on est en toute fin de peloton, on laisse les furieux en découdre loin devant.

Le speaker annonce 1200 inscrits sur le 24 km, autant sur le 13 km, ce qui est assez énorme pour un événement qui ne compte que 4 éditions ! Conclusion : les traileurs franciliens sont fans de chocolat ! Le parcours relativement roulant ne doit pas être étranger au succès des courses.

Festival de boue

Un boucle dans le parc, un coucou à Victor qui attend en deuxième ligne pour le départ du 13 km et on part affronter les premières difficultés : la montée vers le château et les 200 marches. Après les 365 marches de Sannois, ça passe finger in ze nose. Arrivée en haut, je me rend compte que j’ai oublié de déclencher ma montre. Bourdel ! Il me manque environ 3 km !!

Nous quittons vite le bitume pour les chemins et…c’est là que la fête commence. De la boue, de la boue et encore de la boue. On ne fait même plus la distinction entre le chemin et les champs labourés autour. Sauf quand on essaie de « couper » par le champ pour dépasser des coureurs ou éviter les flaques: on s’enfonce de 15 cm là-dedans, hu, hu, pas une bonne idée. Vaut mieux rester sur le chemin…

C’est hyper glissant et les concurrents se transforment en patineurs (pas très) artistiques. Un gars fait un plongeon à plat ventre juste devant moi. ça s’est fait ! D’autres ont déjà le popotin recouvert de gadoue alors qu’on n’a même pas fait 7 km. ça promet ! Nos New Balance ont de bons crampons mais on se retrouve vite avec 2 kg de boue à chaque pied et très peu d’adhérence. Heureusement que le parcours est relativement roulant parce que je ne sais pas comment on aurait fait pour grimper une côte dans ces conditions. Malgré tout, nous restons debout sans nous tordre les chevilles et doublons pas mal de concurrents. Ludo m’étonne en reconnaissant certaines portions du parcours (lui qui d’habitude ne regarde que ses pieds pendant les courses :P).

chocotrail
Les marcassins sont lâchés dans les champs !

Les kilomètres passent rapidement quand on est concentré sur notre équilibre. Vers le 12ème km, nous arrivons à la mairie d’Oinville. L’an dernier, les bénévoles nous avait tendu une embuscade avec du vin chaud et du saucisson, nous avions eu des difficultés à repartir.

Là j’ai retenu la leçon, je me contente de coca. Ludo picore tout ce qu’il trouve, je lui rappelle qu’on n’est pas là pour pique-niquer quand il fait mine d’entamer un comparatif des tranches de quatre-quarts et on repart pour les 12 km restants.

chocotrail
Le ravito qui fait chaud au coeur et à l’estomac !

Notre groupe ressemble à un troupeau de sangliers tout crottés, c’était pas le jour pour sortir la nouvelle veste toute blanche ! Autour de nous, les « oh, put*#! », « fait chi***, mes chaussures ! » ou autres « Aaaaah, ça glisse » rythment notre progression. La galère est générale et on n’est pas les seuls à penser très fort au chocolat final. 

L’ambiance reste détendue et bonne enfant entre les concurrents, on discute avec ceux qu’on dépasse, ça rigole quand les autres s’étalent devant nous. A défaut d’aller vite, on s’amuse bien au milieu des champs.

chocotrail
ça glisseeeeeuh !

Le ciel se dégage enfin, ça fait plaisir. La boue est moins glissante mais bien plus collante, ça fait (vraiment) pas plaisir. A force d’essayer de ne pas glisser et de compenser mes appuis instables, je commence à avoir mal à la hanche droite, ce qui ne me remplit pas de joie. J’essaie de marcher un peu pour me détendre mais sans grand résultat.

Autant continuer à trottiner ! En plus, éviter les cascades demande une attention constante et pas mal d’énergie. ça fatigue cette histoire !

chocotrail
A la recherche du second ravito.

Vers le 19 ième km, Ludo commence à devenir un peu pâlichon. Comme je ne me souviens plus exactement où est le second ravito, je lui passe une barre de céréales. On grimpe une petite côte et surprise ! Le ravito est là. Comme quoi, l’estomac de Ludo est mieux réglé que mon GPS. Les bénévoles nous remontent le morale, nous annonce que c’est la fin (la nôtre ou celle du parcours, j’ai un doute…) et que le plus dur est fait.
Pour une fois, je sais qu’ils ne nous embobinent pas, la fin est roulante. Requinqués mais toujours aussi sales, nous repartons pour les 5 derniers km.

J’ai un gros coup de mou vers le 21 ième km. La boue, c’est peut-être bon pour la peau mais là, je sature. Et puis d’abord, je voulais de la neige, moi !

Je râle avec des concurrents dans le même état que moi, on marche ensemble en grommelant dans nos tours de cou. Ludo sent que je deviens grognon, il part devant voir si ça colle moins. Verdict : non et en plus, il noie ses chaussettes dans un trou d’eau. La crise est totale. 

Heureusement qu’il y a une médaille en chocolat à l’arrivée !

chocotrail
Là, c’est la fin (des haricots).

Une médaille méritée !

Je reconnais la ligne droite qui mène au gymnase, enfin ! Nous passons la ligne tous les deux et laissons à la bénévole le plaisir de retrouver la puce dans le sabot de terre qu’on lui présente. Par miracle, elle ne coupe aucun lacet et récupère le bout de plastique. Bien joué ! Je récupère ma précieuse en chocolat. 2h44 pour l’avoir, Ludo n’a pas intérêt à s’en approcher, qu’il mange la sienne s’il le souhaite; moi, je compte conserver loooooongtemps ma médaille en chocolat !

medaillé en chocolat
Ludo, médaillé en chocolat après 2h44 de boue.
finisher
Non, non, on n’était pas à un Mud Day !

Nous nous rendons au gymnase pour assister à la fin des podiums (d’un autre côté, les vainqueurs sont arrivés depuis 1h, ces machines…). Nous sommes dans le milieu du peloton mais il n’y a déjà plus de chocolat chaud et côté solide…à part du saucisson et deux bouts de fromage (donc pour une reloue végétarienne comme moi, c’est niet), je ne trouve qu’une barre de céréale à me mettre sous la dent.

C’est un peu léger. Je prends du jus de fruits pour compenser et essaie de mettre la main sur les pépites distribuées par la chocolaterie locale Barry Callebaut.

Comme l’an dernier, des assiettes avec des pépites de chocolat blanc, noir, au lait ou caramel sont en libre service.

Problème : les gens attrapent ça à pleine poignée et en mettent autant dans leur gobelet que par terre. Tout ce gâchis me serre le cœur.

stand chocolat
Le stand chocolat au gymnase, le seul point qui mériterait une amélioration, à mon avis.

Je vois certains repartir avec plusieurs verres remplis à ras-bord, des familles se servir plusieurs fois alors qu’un seul membre à un dossard… Résultat, il n’y a plus trop de chocolat disponible alors qu’il y a encore pas mal de concurrents qui arrivent encore. Je trouve ça dommage et frustrant car le chocolat est tout de même un élément central dans ce CHOCOtrail (même si on ne vient pas que pour ça). Peut-être que seuls les concurrents devraient avoir accès au ravito final dans le gymnase, une table extérieure ou une buvette pouvant être mise à disposition des accompagnants. Ou alors, distribuer un gobelet par concurrent.

Et pas de dossard = pas de chocolat. ça limiterait peut-être la quantité de confiseries par terre et tous les participants auraient leur dose chocolat.

La course est bien organisée, le parcours sympa, les bénévoles motivés mais l’arrivée mériterait d’être améliorée. A voir pour une prochaine édition pour avoir un trail parfait de bout en boue ?

Pour nous, la course s’est bien passée  : pas de bobo ni de chutes ou de courbatures les jours suivants.
On finit en 2h44, 479/737. 

Maintenant, on va (essayer de) retrouver un peu de vitesse pour préparer les échéances routes du premier trimestre. Et se remettre aux séances de côtes pour ne pas se faire semer par Victor à Bouffémont en février ! 😉

Un grand merci aux Trinosaures des Mureaux pour l’organisation et aux bénévoles qui nous ont encadrés malgré la météo peu clémente. A bientôt !

after trail
Et maintenant, la seconde joie des trails hivernaux : nettoyer le matériel !
New balance à nettoyer
Bonnes pour le nettoyage !


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *