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Trail du Vieux Lavoir – 35 km


Slefie des Tortues-runners lors du départ du trail du Vieux Lavoir

Après une première participation réussie l’an dernier, nous revenons nous frotter aux 35 km du Trail de Vieux Lavoir de Morainvilliers ce dimanche  26 juin. Il a plu toute la semaine, au moins, la poussière ne nous gênera pas !Le parcours est exactement le même que l’édition 2015 : 35 km, 7 bosses pour accumuler 570m de dénivelé et 3 ravitos pour recharger les batteries. Nous connaissons, nous partons confiants (donc, forcément, la course va capoter à un moment. Obligé.).

Le parcours du Trail à Morainvilliers

Réveil à 6h30, bien trop tôt pour un dimanche mais au moins, on ne perd pas le rythme de la semaine. Un petit tour dans la campagne de 78 et nous arrivons à Morainvilliers : les parkings sont déjà pleins, le trail attire plus de monde que l’an dernier. L’orga annonce plus de 700 dossards sur les différentes courses dont 128 sur le 35 km (c’est donc 21 coureurs de plus que l’an dernier 🙂 ), pour la 10ième édition, Morainvilliers a fait le plein ! Parmi les nouveaux de cette année, nous remarquons un maillot jaune familier : Nicolas Duhail. Avec son grand frère, il avait survolé Bouffémont en février avant de remporter l’Ecotrail. Bon, bah, on connait déjà le gagnant. Bon courage aux poursuivants qui vont tenter de le suivre !

8h30, le départ est donné. Comme d’habitude, nous regardons la tête de course partir en trombe avant de nous lancer tranquillement avec le reste de la troupe. Les marcheurs partent en même temps que nous pour avoir le temps de boucler leurs 18 km.

On court dans un chemin sympahop, hop, en route mauvaise troupe !

Nous arrivons très vite dans les chemins en sous-bois. Chemins qui se révèlent très vite gras à souhait et bien humides. Vive la météo d’avril de juin ! Les chaussures se couvrent vite de boue, heureusement que cette année, j’ai de vrais crampons aux pieds pour éviter les glissades ! Nous courons ensemble un peu moins d’une dizaine de kilomètre. Mimi est derrière, râle et n’arrive pas à relancer.

Mimi lors du trailAucune relance, la preuve 😛

On part ensemble, on arrive…comme on pourra

Quelques minutes plus tard, Mimi est en mode marche rapide dans les côtes. Je ralentis et elle me dit finalement de faire ma course à mon rythme plutôt que de l’attendre. Elle sent qu’elle a des ampoules aux pieds, ça picote dans les chaussures et ça ne l’incite pas à accélérer le pas. Il reste encore 25 km à parcourir, le chemin va être long pour elle !

Libéré, délivré, j’accélère et rattrape des concurrents au fur et à mesure. En ligne de mire, j’ai une féminine qui cavale dans les côtes comme dans les descentes. J’arrive à réduire l’écart dans les descentes mais elle me sème dans les montées. Argh, ça ne va pas se passer comme ça !
Derrière, j’espère que Mimi arrive à continuer. Elle a quand même les clés de la maison dans son sac…

L'herbe est haute lors de ce trailHeureusement que les premiers ont fait la trace  dans l’herbe!

A cause de la météo hivernale pluvieuse de ces dernières semaines, la végétation a tellement poussé que les chemins  sont parfois invisibles. Pour avancer, on suit la traces des gars devant ou dans le cas d’Emilie, seule au milieu des champs en fin de peloton, on compte sur ses souvenirs pour ne pas se perdre. Difficulté supplémentaire, les hautes herbes cachent les irrégularités du terrain, ce qui oblige à redoubler d’attention. Mimi ira évidemment perdre sa cheville gauche dans une ornière, histoire de penser à autre chose qu’à ses ampoules. Elle continue à trottiner clopin-clopant dans les herbes et la boue, arrivant tout de même à semer les marcheurs nordiques (il n’y a pas de petites victoires).

Les champs vallonnés remplis d’herbes trop verte succèdent aux sous-bois remplis de grosses flaques de boues. Je me dis que ça doit être remplis de moustiques là-dedans, je me demande si Mimi va faire une crise d’allergie ou si elle va échapper aux insectes. Je lui envoie un sms de soutien. Loin derrière dans un chemin fort fort lointain, Mimi s’est arrêtée pour mettre des pansements sur ses pieds, ça va un peu mieux, cool ! Par contre, ses bras et ses jambes la grattent. Un coup d’oeil. Tiens, de nouveaux muscles ? Ah non, des œdèmes à cause des moustiques. Pas cool. Bon, au moins, ça fait une excuse pour ralentir encore l’allure !

A l’arrière du peloton, seule tu te sentiras. Très seule.

Dans la forêt, heureusement que l’orga a pensé à régulièrement baliser le parcours et à placer des signaleurs aux carrefours parce que certaines bifurcations ne sont pas très visibles. Un grand merci aux bénévoles qui ont passé la matinée plantés au milieu de nul part pour guider une bande de fous ! Signe de qualité qui ne trompe pas : personne ne nous a fait la fameuse blague « t’inquiète, plus que 5 km et c’est que de la descente ! » alors qu’il reste un mur à franchir au 33ième km 😉

Le chemin est bien détérioréPendant ce temps-là, Mimi erre dans la forêt.

Ma course se passe bien, pas de bobo à signaler. Je bois régulièrement depuis le départ et Mimi a rempli mes poches de barres et autres gels. Pour que j’ai le choix. Sauf que…Sauf que pour une raison mystique, je décide de TOUT avaler pendant la course. La compote. La barre. Le petit gel. Le GROS gel prévu pour un marathon. Pour en rajouter une couche, je suis persuadé de ne plus avoir d’eau donc j’arrête de boire à partir du 20ième km alors que j’ai une poche à eau de 2L. Tout ce sucre me donne des ailes mais j’ai un léger mal de ventre qui se pointe. (quand j’ai raconté ça à Mimi, elle m’a ri au nez. Aucune compassion).
En comparaison, l’autre randonneuse Mimi n’a grignoté qu’une barre au 14ième km et des abricots au 22ième, tout en buvant régulièrement. M’en fiche, je suis looooin devant, hé hé hé.

En course pendant ce trailAu 25ième km, remake de la petite maison dans la prairie.Le selfie en courant pour Ludo de Tortues-runners

Seule pendant la course
Ambiance un peu plus désertique du côté de Mimi.

Enfin, la fin

Au 30ième km, je ne me sens plus très frais mais je mets ça sur le compte de l’effort : j’essaie toujours d’accrocher la féminine devant moi mais elle ne coopère absolument pas. Je me demande si elle a remarqué qu’il y avait des côtes sur le trail… J’essaie de lâcher les chevaux dans les descentes, ma montre m’indique des pointes à 4’30 au kilo (mon allure 10k, un peu rapide tout ça) mais impossible de la rattraper. En homme galant fatigué, je m’incline et me contente de suivre le rythme. Mimi, elle, se contente de suivre ses chaussures. A moins que ce ne soit le contraire. Bref, c’est long et ça fait mal aux pieds, ce chemin sans fin.

Un groupe de coureurs devantJe vais la rattraper, je vais…trop loin !Un radonneur dans un chemin« Oh mon Dieu, un autre être humain ! « Mimi a trouvé de la compagnie.

35ème, plus qu’à dérouler sur les derniers mètres et c’est fi-ni !

Ludo qui fait un selfie pendant la courseTut tut, même pas je me prends les pieds dans les ornières ! Trop facile, le selfie trail.L'arche d'arrivée du trail du Vieux Lavoir

J’accélère sur le dernier kilomètre, sur un malentendu, je peux peut-être couper la pelouse et finir devant mon lièvre. Peine perdue, elle finit 200m devant moi en 3hm34min et 02 sec. Je suis derrière en…3h34 et 06sec, soit 10 minutes de moins que l’an dernier. Yes ! Je découvrirai ensuite qu’Isabelle Flament est la première V1, je suis moins tristesse de ne pas avoir réussi à la doubler.

Je m’écroule m’étends sur la pelouse pour attendre Mimi et aussi parce que c’est Hiroshima dans mon ventre. J’ai un sms de mon escargot préféré : elle est toujours en course. Je lui écris pour l’encourager, il ne lui reste plus que 5 km, ça va le faire. Ce qui ne va pas le faire, c’est la digestion de la dose de sucre que j’ai avalé. Mon estomac se rebelle mais je conserve ma dignité.

De la boue plein les jambesLa boue, c’est bon pour la peau et la machine à laver !

Une grosse demi-heure après, je vois enfin Mimi débarquer sur l’aire d’arrivée. Elle passe la ligne en 04h07min et 11sec, loin de son objectif de faire moins des 03h55 de l’an dernier.

Mimi va franchir la ligne d'arrivée du trailTsss, fallait courir avant, moi je dis !

Mimi n’est pas satisfaite de sa contre-performance, de ses chaussures, de la météo mais retrouve assez d’énergie pour filer au ravito manger à peu près tout ce qu’il y a sur la table : crackers, sandwiches, gâteau au chocolat maison, coca et une petite bière pour finir le repas. Entre deux Tucs, elle me félicite pour mon chrono avant de me scruter : « t’as vraiment une sale tronche toute jaune, qu’est-ce que t’as fait ? T’as pas avalé tous tes gels, hein ? C’était soit l’un soit l’autre  » Heu…Joker ! « Et…pourquoi ton t-shirt est à l’envers ? T’as vraiment couru comme ça ?? » Ha oui, tiens, c’est vrai que les coutures du t-shirt ne m’ont pas gênées 😀 Je trouvais ça super pratique, moi ! Le selfie des runners à l'arrivée
Donc, nous avons couru le Trail du Vieux Lavoir pour la seconde fois. La course est toujours aussi bien organisée et agréable. Mimi a déjà prévu de revenir pour effacer son chrono décevant, avec de l’anti-moustique dans les poches en plus et de meilleures chaussures pour elle. Et une meilleure gestion de la nourriture pour moi.

Encore merci aux organisateurs et aux bénévoles pour ce trail bien sympa et l’organisation sans faille !

Le ravitaillement pour les coureurs


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