Equipement

Quel équipement pour un premier triathlon ?


Quel équipement prévoir pour un premier triathlon ? Je peux y aller même sans combinaison ? Je ne sais pas super bien nager, je vais m’en sortir si je brasse ? Et j’ai un VTT, ça suffira ou il faut absolument un Giant Propel aero ? Et qu’est-ce qu’une trifonction ?

Quand on débute en triathlon, on se retrouve vite avec trois fois plus de questions que dans un autre sport et cela peut être déstabilisant. On s’image qu’il faut un budget fou et passer 20h / semaine à l’entrainement pour réussir un triathlon sans finir sur les rotules.

Sauf que pas du tout ! On peut très bien débuter le triple effort sans club, sans hypothéquer femme et enfants ni passer tout son temps libre à s’entraîner ! 

Pour tous les débutants comme nous ou ceux qui souhaitent franchir le pas mais sont perdus dans la liste de matériel nécessaire, voici un petit récapitulatif de l’équipement à prévoir quand on se lance dans ce sport ainsi que quelques conseils pour survivre dans le monde du triple effort !

Nos premiers tri en 2018, les triathlon de Versailles en relais puis Beauvais que nous avons fait en intégralité chacun de notre côté étaient deux épreuves de distances S. Une totale découverte pour les tritouristes que nous étions. Pour le Chtriman fin juin, on commençait juste à être rôdés !

On avait compris qu’il fallait enchaîner trois sports mais on a aussi réalisé au fur et à mesure qu’il y avait une sacré logistique autour de chaque compétition.
Trois épreuves = trois fois plus de bazar à emmener !

Le tribordel de Ludo pour Beauvais

La natation

Ludo a découvert le crawl début mai 2018 à l’occasion des ponts, quand je l’ai obligé à m’accompagner à la piscine. Il a bu la tasse 10 fois, était essoufflé au bout de 50 m et a trouvé que ça faisait mal aux épaules.
Bref, il a adoré.
Téméraires mais pas (complètement) inconscients, nous avons décidé de suivre des cours pendant 1 mois avec un maitre-nageur de notre piscine pour acquérir les bases, à raison d’une séance par semaine.
Nous allons nager deux fois semaines, avec une distance moyenne d’environ 1500m à chaque fois. Nous avons progressivement augmenté le volume à l’approche du L du Trialong pour atteindre les 2000m (la natation faisant 1900m sur un format L).

Malgré notre niveau de fers à repasser, nous avons tout de même survécu à 2 S, 1 M et 1 L, certes en sortant dans le dernier tiers mais nous n’avons pas dépassé la barrière horaire et surtout, nous sommes sortis de l’eau assez frais, prêts pour attaquer la suite.

Ok, il nous est souvent arrivé de faire une partie du parcours en brassant, pour reprendre notre souffle ou nous orienter.
De toute façon, dans notre partie du peloton, beaucoup de concurrents brassent ou alternent crawl et brasse pour reprendre leur souffle, nous n’avons eu aucune honte à faire pareil 😉

Crawl, brasse…tant que vous avancez sans vous essouffler, ça marche ! (retour du half du Chtriman)

Sur des petites distances, comme un XS ou un S, voire même un M, il est donc tout à fait possible de s’en sortir même si vous n’êtes pas Michael Phelps !
Et sur les autres distances aussi, d’ailleurs, vous verrez que tout le monde ne crawle pas à 1’20 » au 100 m !
Le principal est de nager de la manière qui VOUS convient le mieux, la nage où vous êtes le plus à l’aise et qui vous fatigue le moins pour la suite de l’épreuve.
Si vous nagez mieux la brasse que le crawl, allez-y en brasse plutôt que de vous épuiser en crawl parce que c’est ce que font les autres autour de vous.

Nous avons vu de bons brasseurs lors de triathlons, qui dépassaient allègrement des nageurs en crawl et sortaient de l’eau avec un chrono tout à fait correct !

Et si vous avez des doutes quand à votre niveau, lisez le règlement de l’épreuve, car les barrières horaires (s’il y en a) sont fixées par les organisateurs et peuvent donc varier d’une course à l’autre.

L’équipement pour la natation

Pour s’entraîner à la piscine:

Sur les 3 sports, c’est sans doute celui qui revient le moins cher !
Rien de bien fifou pour s’entraîner : un maillot de bain, un bonnet et des lunettes suffisent pour se lancer.
Ensuite, pour les éducatifs, une planche ou un pull-buoy et des plaquettes font l’affaire.
Ce n’est pas onéreux et de nombreuses piscines en mettent à disposition des nageurs.

Concernant les lunettes, comme mon bassin est couvert (et avec un éclairage de parking…), mes lunettes ont des verres clairs. En extérieur, où la luminosité est plus forte et où on a parfois le soleil dans les yeux, des verres miroirs ou fumés sont plus adaptés.

Lors des triathlons:
Pour la partie natation, vous allez avoir besoin :

  • du bonnet de l’épreuve avec votre numéro (on ne porte jamais son dossard sous sa combi pour éviter qu’il se déchire ou prenne l’eau).
  • vos lunettes
  • votre trifonction ou juste votre maillot de bain
  • votre combinaison

Attention, la combinaison est interdite au-dessus de 24°c (comme ça a été le cas sur le M de Paris ou celui de Bordeaux 2018).
Entre 24 et 16°C, c’est laissé au choix des nageurs (dans les faits, presque tout le monde la met pour le gain de flottabilité…) et en-dessous de 16°C, combinaison obligatoire pour éviter de finir en glaçon.

Donc, selon la température, vous pouvez choisir de partir seulement en maillot de bain ou en trifonction, si vous êtes équipé.

Sur les XS et S, nous avons vu pas mal de personnes partir sans combinaison cet été et je l’ai d’ailleurs fait sur le XS du Chtriman.
Pour une petite distance, ce n’est pas trop pénalisant de ne pas avoir de combinaison et cela évite de perdre du temps à T1 quand on se tortille pour l’enlever tout en courant.

Quand on est en trifonction, on a juste à enfiler ses chaussures, son casque et son dossard et on saute directement sur le vélo. Pratique !
Si vous êtes en maillot de bain, vous devrez enfiler votre bas et votre haut avant de partir pédaler.

La natation peut très bien se faire sans combi, la preuve sur le half du Chtriman ou comme je l’ai fait, sur le XS

Qu’est-ce qu’une trifonction ? A quoi elle sert ?

La trifonction, c’est le vêtement emblématique du triathlon !

On la porte sous la combi en natation et on enchaîne ensuite les 3 sports avec le même vêtement, ce qui est très pratique (pas besoin de se changer). Elle sèche très rapidement sur le vélo et sa peau de chamois permet de pédaler sans douleur. Comme la trifonction est plus fine qu’un cuissard vélo, on n’est pas gêné pendant la course à pied.

Ludo porte une trifonction à manches longues. C’est plus pratique pour enchaîner les 3 sports, mais vous pouvez très effectuer le vélo en tenue de running (short et t-hirt), si vous en avez l’habitude

On la porte sans sous-vêtement, à l’exception d’une brassière de sport pour les dames, afin d’avoir un maintien optimal pendant la course à pied.

Elle peut vite représenter un budget conséquent selon la marque mais la trifonction peut être réutilisée à l’entrainement en course à pied et durant les sorties vélo, je trouve qu’elle est ainsi plus vite amortie.

Les différents types de trifonctions:

– en 2 pièces séparées (pratique si vous voulez changer de haut pour la suite de l’épreuve, pour mettre un haut de cycliste spécifique pour le vélo ou un t-shirt de running; aller aux toilettes…)
– en 1 pièce sans manche (meilleur maintien que sur une trifonction en 2 pièces, attention aux coups de soleil sur le haut du dos et les épaules)
– en 1 pièce manches longues (les manches longues sont parfaites pour éviter les coups de soleil sur les épaules, en particulier lors des triathlons longues distances. Il y aurait également un gain aérodynamique en vélo mais nous, c’est surtout pour les coups de soleil qu’on en a pris une 😉 )

Comment choisir sa combinaison ?

En plus de protéger du froid, la combinaison améliore vraiment la flottabilité et la glisse. Pour vous donner une idée, c’est comme nager avec un pull-buoy, ça relève autant les jambes.

Attention, les combinaisons de triathlon sont différentes des combinaisons de surf ou de voile car elles sont bien plus fines, légères, avec un néoprène enduit d’un côté pour facilité la glisse ! Pour débuter, sur une petite distance, une combinaison de surf peut bien sûr suffire mais si vous le pouvez, choisissez une combi de triathlon, vous sentirez vraiment la différence en terme de confort et de performance.

La combinaison améliore la flottabilité et permet de s’économiser MAIS cela a un coût (environ 200€ en neuf pour les premiers modèles) donc je comprends qu’il vaut mieux être sûr que le triathlon plaise avant d’investir.

Les caractéristiques importantes d’une combinaison sont :
l’épaisseur du néoprène : plus il est épais, mieux vous flotterez mais vous perdrez en souplesse.
le nombre de panneaux : plus vous avez de panneaux d’épaisseurs différentes, meilleure seront la flottabilité et la souplesse, qui seront vraiment adaptée selon les partie du corps : on recherche plus de souplesse au niveau des épaules et une flottabilité maximale au niveau des jambes
la qualité du néoprène : plus le nombre de cellules est élevé, plus il est souple (ex : le Yamamoto 44 est plus souple que le 39)

Ci-dessous, une comparaison entre une combinaison à 99€ (Aptonia SD), une autre à 125€ (Orca TRN) et la dernière à 200€ (Orca S7) pour illustrer les différences.

Ensuite, la différence de prix se fait aussi sur la qualité du revêtement externe, la doublure interne plus ou moins extensible, les empiècements intégrés dans la combinaison pour guider l’eau et augmenter le gainage…

Astuce : Si vous n’avez pas de combinaison, que vous ne savez pas quel modèle choisir mais que tenez absolument à partir en combinaison parce que l’eau est trop froide à votre goût, que vous voulez bénéficier d’une meilleure flottabilité, de nombreuses épreuves proposent un service de location.
N’hésitez pas non plus à vous renseigner auprès des boutiques de triathlon de votre coin, certaines font aussi de la location.
Pour environ 40€, vous pourrez ainsi vous faire une idée de la nage en combi. Personnellement, c’est ce que j’ai fait au début et ça permet de se faire une idée avant d’investir.

Beaucoup d’Orca, tous modèles confondus (S6, TRN, Sonar, etc…) dans les pelotons

Si vous souhaitez néanmoins acheter une combinaison, n’hésitez pas à l’essayer en magasin avant, pour vérifier que vous êtes bien à l’aise dedans, que vous pouvez bien tourner les bras, sans frottement nulle part, surtout au niveau du cou.

Ce qui peut convenir à votre meilleur pote/frère/copain d’entraînement peut très bien se révéler horrible pour vous. Nous, on nous a recommandé plusieurs fois la combi Décathlon OWS 900 ou celle d’Aptonia, que beaucoup ont en course mais je ne me sentais pas à l’aise dedans, surtout au niveau du cou.
Finalement, nous avons pris des Orca S6 qui offrent un bon rapport qualité-prix et nous en sommes ravis.

Les combi Nabaiji de Décathlon sont aussi bien représentées (toujours le half du Chtriman)

Transition 1 (T1)

N’oubliez pas de prévoir une petite serviette où poser vos affaires et sécher vos petons en sortant de la natation (les pieds secs et sans gravillons, c’est mieux pour enfiler les chaussures ensuite).

Le vélo

L’équipement le plus cher en triathlon.  Le cyclisme est un sport extrêmement coûteux d’une manière générale… Mais on peut parfaitement débuter et se faire plaisir sans avoir à revendre ses reins !

Felt IA ou Btwin 500, au final la passion reste la même et tous les 2 sont finishers !

On s’est retrouvé à côté de vélos aéro valant le prix de notre voiture, ça laisse rêveur ! Sur les distances ironman, le parc vélo doit valoir le budget de certaines villes, c’est impressionnant…

Mais à côté des machines à 7kg en carbone et roue lenticulaire, nous avons aussi vu des vélos vintages, des VTT et même des VTC avec des porte-bagages sur des triathlon XS et S!

Y a des vélos de dingue mais aussi des Peugeot Vintage dans le parc ( d’ailleurs, y a toujours un vélo vintage dans le lot, touuuujours, ça doit presque être une règle )

Ludo possède un B’twin de milieu de gamme (Ultra Alur 700 AF, l’ancêtre des 900 AF et de l’actuel AF 105 Van Rysel), ça ne l’a pas empêché de déposer des machines trois fois plus chères et de finir au milieu du classement.

Ludo et son B’Twin Alur 700 juste avant d’entrer dans le parc 

D’ailleurs, on voit de plus en plus de B’twin/ Van Rysel dans les pelotons, ce sont de bons vélos et d’un excellent rapport qualité-prix !
Si un vélo léger sera certes plus facile à emmener, plus réactif et dynamique; dites-vous que c’est surtout l’entraînement qui compte pour avancer !

Donc, n’ayez aucun complexe si votre deux roues n’est pas le dernier modèle à 10 000 € ! ça ne sert pas à grand chose d’avoir un châssis de Lamborghini si on a un moteur de 2 CV pour l’emmener…


Quant à moi ? C’est une galère sans nom de trouver un petit vélo (t. 48 ou 47, XS ou S selon les marques), à croire que les nanas cyclistes font toutes 1m70…

Dans un premier temps, j’ai acheté un vélo d’occasion en alu d’environ 10 kg, de 2011 que j’ai eu pour trois cacahuètes. J’ai changé quelques pièces pour bien l’adapter à mon gabarit (potence plus courte et cintre compact, entre autres). Je ressens bien ses 10 kg quand il faut relancer mais autrement il fait le job pour une grande débutante comme moi et j’arrive à suivre des groupes à 30 km/h 😉

Puis, comme le vélo me plaisait, que je me suis mise à faire du vélotaf plus régulièrement, du home trainer et que je compte garder ma monture un moment, j’ai investi dans un vélo plus récent : un Btwin 900 AF en Shimano 105 (le même que Ludo…mais en XS). Bien plus léger, avec un passage de vitesse plus fluide, je me fais plaisir à son guidon 🙂

Pour moi, le critère principal dans le choix de son vélo est le confort.
Prenez le vélo sur lequel vous êtes le plus à l’aise et qui est à votre taille. Il faut que vous ayez envie de rouler avec !

Peu importe que ce soit un VTT, un VTC ou le dernier Giant Propel, surtout si c’est votre premier tri. Vous êtes là pour découvrir, prendre vos marques avant de choisir ce qu’il vous plait mieux 😉
Nous avons croisé pas mal de bébés triathlètes avec un VTT monté en pneus routes. Ok, ce n’est pas ce qu’il se fait de plus léger ou de réactif mais ils avançaient bien et ils prenaient beaucoup de plaisir ! 
Le principal est vraiment d’avoir un vélo à votre taille au guidon duquel vous vous sentez bien. Vous apprécierez bien plus l’expérience dans ces conditions !

Astuce : Nous avons découvert que les soldes vélo se passaient en septembre ! A la fin de la saison de route. C’est l’occasion de faire de bonnes affaires chez votre vélociste ou en occasion quand les cyclistes revendent leur machine de la saison passée !
Pensez aussi à la location si vous n’avez pas de vélo de route ou que vous souhaitez tester un modèle ou vous faire plaisir avec une belle machine.

L’équipement pour le vélo

Vérifiez bien que votre vélo a des embouts au bout du guidon (obligatoires, c’est le règlement de la fédé, donc contrôlez bien si vous ne voulez pas vous prendre un stop avant même de commencer la course).

Pour compléter votre équipement vélo, vous pouvez investir dans quelques pièces, qui pourront vous simplifier la vie lors des tri mais que surtout, vous pourrez réutiliser lors de l’entraînement :

Des pédales auto et chaussures avec les cales, pour ceux qui savent les utiliser, c’est le top le pédalage gagne en fluidité et en puissance. Mais pour les novices, il est tout à fait possible de partir avec des pédales plates et ses runnings. En plus, ça vous fera gagner du temps pour la T2, hé hé hé ! Personnellement, j’ai fait un S et un XS sans pédales auto pour ne pas m’embêter. Puis, avec l’expérience, je suis passée aux pédales auto pour les triathlons M et le L.

Une petite sacoche de selle, pour caser un kit de réparation (une chambre à air, des démonte-pneu, des rustines et des clés Allen), bien pratique en cas de crevaison en cours de route.
Si elle est suffisamment petite, vous pouvez la conserver le jour de l’épreuve et coller votre étiquette dessous, sur la tige de selle.


Ensuite, le casque est bien sûr obligatoire.

Des lunettes sont aussi fortement recommandées pour se protéger les yeux de la poussière, des moucherons ou du soleil.

Nous ne mettons pas de gants car ça nous prend trois plombes à enfiler à T1, avec les mains mouillées et idem à T2, après avoir transpiré sur le vélo. Mais certains en portent, c’est un choix personnel.

Une ceinture porte-dossard avec 3 points d’attache du dossard (une contrainte de la fédé, les arbitres étant très tatillons, n’oubliez pas les TROIS POINTS) est aussi bien pratique : vous pouvez faire passer votre dossard de votre dos (vélo) à devant (course à pied) juste en faisant tourner votre ceinture. Plus besoin de faire des trous dans vos t-shirts ni de se piquer avec des épingles! Et la ceinture est bien sûr réutilisable en course à pied ou trail, pour les runners.

Un petit détail qui peut éviter bien des désagréments pour la suite : la crème solaire ! La plupart des triathlons ont lieu en été donc vous avez de fortes chances de vous retrouver sous le soleil pour le vélo et la course à pied. Votre nuque, vos bras et cuisses ainsi que vos épaules (si vous avez une trifonction courte ou un débardeur) vont être exposés pendant au minimum une demi-heure sur un XS à…plus de 4h sur un half ! Donc, si vous avez la peau sensible, n’hésitez pas à vous badigeonner à T1 puis à T2 pour éviter les coups de soleil bien douloureux le soir 😉

creme solaire

Côté nutrition, de nombreux concurrents scotchent leurs barres et gels au cadre puis piochent au fur et à mesure. D’autres remplissent les poches de leur trifonction (j’en ai même vu emporter des bananes entières 😉 et de leur ceinture porte-dossard.
Parce que même s’il y a des ravitos en course, il est préférable d’emporter sa propre nutrition pour manger quand vous le souhaitez et éviter les fringales ou autres coups de mou.
Ludo a investi dans une petite bento box, qu’il accroche au cadre et où il peut caser 4 barres. 

Coté entrainement vélo, nous faisons une sortie longue de maximum 3h par semaine pour nous habituer à la position et tester le matériel (typiquement le dimanche matin). Le reste de la semaine, nous faisons du vélotaf ou des séances de fractionnés sur home trainer. Ces séances sont courtes, de 45 minutes à maximum 1h. Avec nos emplois du temps, nous préférons privilégier la qualité à la quantité.
Cela fonctionne, après un hiver à suer dans le garage, Ludo explose ses records à Longchamp et roule en endurance à 30 km/h (avant, il arrivait crevé à T2 à cette vitesse).

Astuce : Pas besoin d’accumuler les heures de selle pour performer en vélo. Des séances courtes mais qualitatives (côtes, fractionnés…) permettent de progresser très rapidement ! Une séance longue doit quand même être conservée, pour s’habituer à la position et tester tout votre matériel avant la course.

Transition 2 (T2)

Ici, pas de matériel spécifique à prévoir pour l’enchaînement vélo- course à pied.

Certains partent pieds nus dans leurs chaussures de vélo puis de course à pied. ça permet de gagner du temps et de ne pas s’embêter avec des chaussettes. C’est un choix personnel mais il faut l’avoir testé et validé à l’entrainement.
Par exemple, je sais que je peux le faire avec mes Adidas Boston, mais pas avec mes autres chaussures de running. Et encore, au-delà de 10 km, je commence à avoir des irritations. Pour des triathlons jusqu’au M, ça passe mais pas au-delà. Ludo préfère mettre des chaussettes tout le temps, quelle que soit la distance. Chacun son choix 😉

La course à pied

33 % des triathlètes viennent de la course à pied mais la course après le vélo et la natation, cela n’a rien à voir avec la course à pied normale !

Les chronos ne sont jamais les mêmes entre la partie course à pied d’un triathlon et la même distance en course à pied « sèche ».

Si vous n’avez pas perdu trop d’énergie en natation et surtout, si vous avez bien géré le vélo, vous pouvez estimer mettre environ 15% de plus que vos chronos habituels. Il faut accepter d’aller un peu plus lentement sur un triathlon qu’en course à pied.

Il faut dire qu’on n’est pas super frais, la sensation d’avoir les jambes en coton durant les premiers mètres après le vélo est déconcertante et il faut se redresser pour courir après des heures posé sur un vélo. Pas toujours évident de performer dès la sortie de l’aire de transition !

Par exemple : Ludo met habituellement 42′ sur un 10km. Il a mis 46′ sur le M de Chantilly, soit 10% de plus. On peut dire qu’il a bien géré cette partie 🙂

Pour éviter les surprises le jour J, vous pouvez aussi vous entraîner en faisant des enchaînements vélo/course : pas besoin de refaire les distances de l’épreuve mais vous pouvez par exemple rouler 30 km et enchaîner avec 5 km de course derrière. Cela va vous habituer aux sensations, vous permettre de tester votre matériel et créer des automatismes utiles pour la T2.

Astuce : Comme en vélo, en privilégiant la qualité à la quantité, il est possible de progresser rapidement. Au programme, une séance de fractionnés pour bosser la vitesse et une sortie longue pour travailler l’endurance suffisent.
Sachez que la natation et le vélo font aussi travailler le cardio, les efforts fournis dans ces autres sports se refléteront sur votre niveau en course à pied !

L’équipement pour la course à pied

Si vous avez mis votre trifonction, pas besoin de s’embêter: on pose le vélo, on enlève les chaussures à cale et le casque, on enfile ses baskets et go !
Si vous avez des lacets autobloquants, c’est pratique pour ne pas perdre de temps à lacer vos chaussures, vous les enfilez et vous partez directement.

Trifonction, casquette et lunettes, ceinture porte-dossard et dossard DEVANT, Ludo est paré pour la course !

Si vous aviez mis un cuissard vélo, le rembourrage trop épais n’est pas du tout adapté à la course à pied et va vous gêner.
Si vous n’avez pas de trifonction, le mieux serait plutôt un cuissard de running qui permet de faire les deux (vélo + course). Pour une petite distance à vélo comme sur XS ou S, ça peut passer même si cela sera moins confortable qu’une trifonction.

Bien sûr, n’oubliez pas votre dossard, qui doit obligatoirement être devant, sinon, les arbitres peuvent vous pénaliser. La ceinture porte-dossard est particulièrement pratique pour rapidement changer la position du dossard entre le vélo et la course.

D’autres petits accessoires qui peuvent bien vous simplifier la vie, surtout sur les épreuves en été sont une casquette ou des lunettes, pour vous protéger du soleil.

Et pour emporter tout ce matériel ?

Pour emmener tout ce tribazar et ne rien oublier, vous avez le choix entre :
– un sac de transition, conçu spécialement pour le triathlon et qui contient un rangement par épreuve
– votre sac de sport habituel, s’il est assez grand
– un bac en plastique tout simple

Ludo au controle avant d’entrée dans l’aire de transition. Il a son sac de transition mais une caisse fait tout aussi l’affaire, comme le fait le concurrent derrière 🙂

Pour les sacs de transition, il existe des modèles dédiés mais vous pouvez aussi utiliser un sac de natation, avec leur compartiment étanche prévus pour les maillots, ils sont bien pratiques et vous pourrez réutiliser votre sac pour aller à la piscine.

Voilà, c’est tout côté équipement (et c’est déjà pas mal !).

Si le triathlon vous tente, vous pouvez tout à fait vous lancer avec un budget réduit ou de la location,  tout en vous faisant plaisir. Vous investirez au fur et à mesure.

N’ayez pas peur d’y aller en tritouriste, à votre rythme, on a tous été débutant un jour ! Les arbitres, les bénévoles ou les autres concurrents vous expliqueront les règles avec plaisir.
Et en course, il y a bien sûr toujours quelques abrutis qui se croient sur les JO mais j’ai surtout rencontré beaucoup de passionnés qui n’ont pas hésité à m’encourager quand je galérais en vélo 🙂

Regardez Michael Joel : pas de trifonction, pas de pédales auto, pas de montre… pas de prise de tête et il a fini son XXL (distance ironman) en 14h22 et avec le sourire !

Par contre, si le virus vous mord, préparez-vous à faire chauffer la carte bancaire ! Outre le prix des inscriptions qui grimpe vite sur les grosses épreuves comme le Triathlon de Paris, Deauville ou Chantilly (et plus encore, si vous ajoutez le pass journée pour les non licenciés comme nous…), le budget explose carrément dès que vous commencez à vouloir changer de vélo ! 😉

Et après, il a toujours un truc à améliorer : un nouveau casque plus profilé, de nouvelles lunettes, une selle plus confortable, une trifonction assortie au vélo…la liste des dépenses possibles est infinie..!

Côté entrainement, pour des triathlons formats XS à S, une séance de chaque sport par semaine suffit largement pour passer la ligne dans de bonnes conditions.
Ensuite, pour des distances plus longues, ou si vous visez un chrono, vous pouvez prévoir de rajouter des séances dans le sport où vous êtes le moins à l’aise (pour nous, c’est le vélo) ou caler une séance de chaque sport par jour au moins 1 jour de repos par semaine.
Par exemple : Lundi, piscine. Mardi, course à pied. Mercredi, vélo. Jeudi : repos. Vendredi, piscine. Samedi, course à pied. Dimanche, vélo.
Pour vous donner une idée, nous tournons à environ 8h/semaine pour préparer un format L et entre 3 et 4h/semaine pour un M. 
A l’exception des sorties longues du weekend, les autres séances sont effectuées à la pause-déjeuner ou le soir après le boulot.

Nous ne visons pas des chronos mais nous finissons honorablement dans la seconde moitié du classement, sans subir l’épreuve ni bobo les jours suivants 🙂

En privilégiant la qualité à la quantité, vous pouvez tout à fait vous lancer dans le triathlon, jusqu’à un halfironman sans avoir à chambouler tout votre emploi du temps !

Bref, j’espère vous avoir encouragé à vous lancer dans l’aventure du triple effort. Chaque discipline se complète et les efforts se combinent. C’est un sport qui apporte vraiment de la variété et de la nouveauté, par rapport au running. 

N’hésitez pas à partager les souvenirs de vos premiers triathlons en commentaire ! 🙂


17 réflexions sur “Quel équipement pour un premier triathlon ?

  • Habitant également l’Est parisien (Sud-Nation), comment avez-vous trouvé un cours pour vous mettre aussi rapidement à niveau en natation ?

    – un apprenti triathlète, qui apprend à nager le crawl

    PS : merci pour vos récits initiatiques.

    Répondre
    • Hello !

      En fait, nous sommes allés à la piscine où nous nageons habituellement et nous avons demandé aux maîtres-nageurs s’ils donnaient des cours particuliers ou en petit groupe. Un des maîtres-nageurs avait des disponibilités sur le créneau qui nous arrangeait et voilà !

      Je pense que c’est possible dans les autres piscines, j’allais nager à Châtelet avant et je sais qu’ils donnent des leçons là-bas, par exemple 🙂

      Bon courage à toi, ami apprenti crawleur !

      Répondre
  • Bonjour merci pour ce partage
    Moi même étant un ludo….
    Et qui commencera les tri l année prochaine…
    Sinon pour le crawl … Perso je me suis inscrit à un club de natation .

    Encore merci à vous

    Répondre
    • Hello Ludo !

      Merci pour ton commentaire et ravie d’avoir pu t’aider 🙂
      Oui, suivre des cours en club ou avec un maitre-nageur devrait te permettre de progresser plus vite.
      Nous pensons nous inscrire dans un club de tri en septembre pour continuer l’entraînement.

      Bonne continuation !

      Répondre
  • Hello merci pour ce partage, je vois que vous utilisez la tri LD d’aptonia? un petit retour sur ce que cela vaut ? Vu le prix j’y pense pour commencer le tri, je l’ai testé et la M me semble confortable seulement je manque d’expérience sur la question…

    Répondre
    • Hello Thomas,

      Exact, j’ai cette trifonction depuis l’an dernier !
      Je l’ai utilisée sur 1 duathlon, 2 M et 2 L. Je n’ai jamais eu de souci avec, pas d’échauffement ni de friction aux endroits sensibles.
      Le seul reproche que je lui ferais, ce sont les manches, que je trouve trop longues à mon goût mais c’est juste esthétique;) Pour le prix, je trouve que c’est un super produit !
      Après, pour être sûre qu’elle te convient n’hésite pas à la tester sur une sortie longue à vélo ainsi qu’en course à pied. Si tu as un doute sur ce produit, vois avec un vendeur Décathlon si tu peux tester le produit avant l’achat => https://bit.ly/2FhLIX9

      Bienvenue dans le triple effort !

      Répondre
    • Merci pour le retour je vais faire ça alors ! Je l’ai essayé et le feeling était pas mal donc à voir sur une sortie vélo mais pour un début je trouve que le prix est plus que correct !

      Répondre
  • Louchart

    Bonjour
    Merci pour votre article, je veux débuter en triathlon, alors l’ensemble de vos conseils vont m’aider car effectivement je me pose pleins de questions.
    Merci infiniment

    Répondre
    • Mimi

      Hello !
      Merci beaucoup pour ton commentaire, je suis ravie d’avoir pu t’aider !
      Si tu as d’autres questions, n’hésite pas à les poser en commentaires pour qu’on puisse y répondre 🙂

      Répondre
  • Tiph

    Salut !
    Merci infiniment pour cet article, j’ai tellement envie de me lancer dans un tel défi ! Je suis vraiment de plus en plus tentée par le triathlon, je lorgne sur ceux qui sont organisés près de chez moi cet été… mais je me freine systématiquement car j’ai honte ! Honte d’être une extrême débutante dans une discipline que je ne connais pas, honte parce que j’appréhende de finir dernière, honte car je suis perdue avec le matériel… Mais juste MERCI pour cet article qui m’éclaire énormément !!

    Répondre
    • Mimi

      Salut Tiphaine,

      Merci beaucoup pour ton commentaire !
      Pour te rassurer et mieux appréhender ce que représente un tri, n’hésite pas à aller en regarder si tu as des épreuves organisées près de chez toi 🙂 Cela va te permettre de voir comment se passent les transitions, tu pourras discuter avec des participants ou des membres de l’organisation pour leur poser toutes les questions que tu veux. Surtout, tu verras que tous les triathlètes ne sont pas des machines de guerre !

      Renseigne-toi pour savoir si tu peux tenter l’aventure en relai, j’avais trouvé ça top pour une première approche. Surtout quand tu n’es pas à l’aise avec 1 (ou peut-être 2) des 3 sports. Tu pourras partager l’expérience avec un proche, c’est super sympa également !

      Surtout, tu n’as aucune honte à avoir. On a tous été débutant à un moment ! C’est vrai qu’en triathlon, l’équipement de certains peut impressionner mais ce ne sont pas les plus beaux vélos qui arrivent les premiers ! Depuis que j’ai vu un papa faire un S avec son vélo de ville et le siège bébé à l’arrière, d’autres faire des S ou des M avec des vélos de location type vélib le tout en tenue de running ou encore un participant d’un ironman qui a bouclé l’épreuve sans montre, sans pédale auto, sur un vélo basique devant des types en full carbone aero, je relativise.

      Tu es là pour prendre du plaisir, peu importe le reste 😉 Ne t’occupe pas non plus du classement, tu fais la course pour toi et la fierté de terminer ton défi !

      Bonne continuation à toi !

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  • JJ

    Merci pour cet article…
    Je viens de passer le cap et j’ai fait mon 1er tri XS la semaine dernière, en mode « touriste » c’est à dire sans matériel spécifique : shorty de plongée et maillot de bain pour la natation, short et veste de vélo sur mon vieux vélo de route décathlon sans cales pieds. Je me suis vraiment fait plaisir, mais j’ai perdu tellement de temps (et de places !) dans les transitions que je vais m’appuyer sur vos conseils et investir un minimum…

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  • Thierry

    Merci pour ce partage

    Je me lance au mois de septembre et j’ai trouvé des réponses !!

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  • Sandra

    Bonjour,
    Je confirme : on peut commencer le triathlon à tout âge ! J’ai participé à mon premier triathlon (supersprint) au mois d’octobre, à 46 ans, en Egypte. J’avais emmené à deux reprises mes enfants participer à des triathlons, et j’avais adoré l’ambiance. Bref, j’avais envie d’en être ! J’ai commencé l’entrainement en avril à raison de 3 entrainements par semaine, 1 entrainement par sport (avec une coupure l’été car je n’avais pas vraiment l’occasion de nager). Point de vue équipement : une trifonction de Décathlon et location d’un vélo de course pour la course.
    Je n’ai pas réussi à tenir le crawl pour la partie natation, que je viens d’apprendre (au bout de 50 mn je suis passée à la brasse, mais bon, je n’ai pas fini dernière loin de là!). J’envisage donc de prendre des cours, c’est mon prochain défi : tenir la distance en crawl.
    Bref, j’ai adoré et me prépare pour mon prochain en mars !

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  • Grande merci pour ce partage d’expérience qui m’a bcp aidée ..

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  • Boulanghien

    Merci beaucoup pour votre expérience.

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